Interactions et thérapie de couple

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Le fondement

Dans notre approche de la thérapie familiale ou de couple, nous pensons que chaque groupe de personnes, et en particulier le couple ou la famille, constitue un système dans lequel chacun a un rôle. 

Nous le voyons bien quand nous nous rendons compte que notre attitude est différente suivant les groupes où nous sommes : familial, professionnel, amical…

Rôles et interactions

Dans chaque système, chacun endosse un rôle. Inconsciemment, ce rôle a été distribué par le groupe à chacun sans que personne ne dise un mot. 

Dans les systèmes que nous formons, il n’y a pas de relation unilatérale : tous les éléments du système sont obligatoirement en relation les uns avec les autres. 

C’est l’interaction.

Enchainement des interactions

Si un des éléments du système, ma compagne par exemple, me parle agréablement (« tu es bien habillé ce matin »), j’ai envie d’adresser un retour positif. 

Si elle me parle de manière désagréable (« tu es mal habillé ce matin »), je vais répondre de manière négative.

Puis, une nouvelle réponse de ma compagne sera faite en fonction de ce retour positif et négatif.

Et nous pouvons imaginer que le processus va se développer sans fin, voire en s’amplifiant.

Ponctuation des séquences

Mais si nous revenons au point de départ de ce processus, la manière dont ma compagne a communiqué avec moi dépend de la façon dont je me suis adressé à elle dans un épisode précédent… façon, elle-même, influencée par l’attitude de l’autre.

C’est ce que Paul Watzlawick a appelé la ponctuation des séquences. L’ensemble de l’enchaînement des actions, réactions, réactions aux réactions… constitue une séquence. Et Paul Watzlawick précise qu’il y a toujours une séquence avant la séquence d’avant.

Un mathématicien dirait que l’origine de ce processus tend à l’infini. Les thérapies systémiques aident à relire les séquences différemment.

Pas de fautif !

Finalement, dans nos histoires de couples, l’un n’est pas fautif et l’autre n’est pas victime. Nous nous sommes débrouillés pour nous retrouver dans cette situation.

Ce phénomène s’applique à nos couples, à nos familles cellulaires ou d’origine, à nos relations amicales… 

Comment en sortir ?

Dans les interactions décrites, nous sommes toujours en réaction.

Comment sortir du piège de la réaction ?

Comment vais-je réussir à exister sans que la parole de l’autre, son reproche, sa disqualification, son agression me remette en question, me détruise, m’anéantisse ?

Je peux ne pas prendre un reproche comme une parole définitive qui annihile mes qualités. Cela ne m’empêche pas de réfléchir à ce que l’autre dit, mais c’est moi qui reste à la barre. Je peux rester à l’écoute.

Pour y parvenir, la Thérapie de couple et la Thérapie familiale vont nous aider à devenir une personne individuée, une personne unifiée.

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